lundi 7 septembre 2015

Atelier d'écriture : 186ème


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- Nous allons reprendre mot à mot. De quoi vous souvenez vous ?

- J’étais allée au parc avec mes deux filles Zoé et Béatrice. Des jumelles. Ce jour-là, elles étaient terriblement agitées.

- Dans quel parc ?

- Au jardin des Tuileries… Il y avait la grande foire de l’été avec tout plein de jeux attractifs pour petits et grands. J’aime ce genre d’animations, ça me rappelle mon enfance quand maman et papa m’y emmenait, c’était le bon temps…

- Ne nous égarons pas s’il-vous plaît, reprenons,!

- Oui… Mes filles sont gourmandes, quand on est passé devant le stand de barbe à papa, elles m’ont supplié d’en avoir, chacune, une énorme ! Comme c’était mon jour de garde j’ai craqué, oui je ne les vois pas tout le temps, je leur ai fait plaisir. Puis on s’est assises sur un des bancs du parc. Tandis que je sortais mon appareil photo pour éterniser ce moment de complicité qu’on avait, je remarquai un clown derrière elles !

- Parlez-moi de ce clown.

- Il avait un stand coloré avec tout plein de ballons, il souriait à tout le monde en jonglant et en faisant des numéros humoristiques. Pour distraire mes filles, je décidai alors de me rapprocher de lui. Béatrice a pris peur lorsqu’il a voulu lui donner un joli petit moulin à vent, tout coloré avec des fleurs dessus… Quand j’y pense, c’est vrai il avait quelque chose d’étrange dans le regard. Je me suis alors tourné vers elle pour la rassurer, et c’est là qu’un truc énorme à percuter ma tête ! Lorsque je me suis réveillée, j’étais ici, à l’hôpital sans elles et entourée d’un tas de flics pour m’interroger. Je voudrais savoir où elles sont maintenant et pourquoi on m’a attaché dans ce lit pour ne m’en aille pas? Pourquoi ? Le seul crime que j’ai commis c’est d’avoir tourné le dos à ce misérable clown.

- Hum… Savez-vous qui vous êtes ? demanda le psychiatre.

- Mais enfin Docteur, je suis leur mère, celle qui les a mis au monde.

L’inspecteur de police explosa :

- Monsieur reprenez-vous ! C’est fini on vous a enfin découvert. Je vais vous dire ce qui s’est passé puisque vous voulez jouer au petit con avec nous ! Vous êtes un homme et vous le savez bien. Madame ici présente est la victime, pas vous. Vous, vous êtes l’agresseur et vous avez tenté de répondre à une de vos pulsions sexuelles habituelles en essayant d’enlever une des jumelles à sa mère. Vous avez donc amadoué la petite avec un de vos petits numéros euphoriques, et l’avez soudoyé pour qu’elle vous suivre en lui offrant ce moulin à vent qui vous est si cher ! Votre procédé habituel, cria-t-il en lui désignant l’objet. La mère s’est alors défendue en vous donnant un coup de bois sur la tête !

- Oh mon joli moulin à vent plein de petites fleurs, vous l’avez retrouvé Monsieur, comme c’est gentil de me le rendre, répondit l’homme en faisant l’enfant. C’est ma maman qui me l’a acheté hier, car j’étais sage. D’ailleurs où est elle ?

Le psychiatre et l’inspecteur sortirent de la chambre. Ils s’entretinrent un long moment dans le couloir avant de conclure que cet homme qui était recherché depuis longtemps souffrait de dédoublement de la personnalité et qu’il devait être interné dans un hôpital psychiatrique. Il semblait être une menace pour la société !

8 commentaires:

  1. Ben mince... Comme quoi les moulins à vent peuvent être dangereux!

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  2. Inquiétant personnage. Content qu'il ne traîne plus dans les parcs.

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  3. J'aime cette fantaisie et je me suis bien fait avoir jusqu'à la moitié du texte.

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  4. Je n'ai pas du tout envie de croiser un tel clown !

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  5. Je me mefierais de moulins à vent

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  6. Waouh ! ça fait peur !

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  7. Olalalala, elle est terrible cette histoire, brr froid dans le dos !

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